lundi 26 février 2007

Découvertes d’explosifs et folles rumeurs empoisonnent le climat interne

Après la découverte, jeudi dernier à Achrafieh (Beyrouth), de caisses contenant des explosifs et des détonateurs, ainsi que de grenades de type Energa dans les hauteurs du Kesrouan, de mauvaises surprises similaires ont été signalées au cours des dernières quarante-huit heures dans différentes régions, provoquant un climat de psychose aggravé par les folles rumeurs qui circulent. Samedi, les forces de l’ordre ont ainsi trouvé à Qobbé (Tripoli), des obus et des munitions anciennes et rouillées placées dans une caisse en fer. Parmi ces armes inutilisables se trouvaient huit grenades et des munitions pour des armes individuelles. La caisse se trouvait devant une benne à ordures près du complexe. L’armée a aussitôt encerclé le secteur et déplacé les armes saisies, alors que les forces de l’ordre ouvraient une enquête.

À Tripoli également, des rumeurs sur la présence d’explosifs dans l’enceinte du port ont semé la panique parmi les ouvriers et les employés. Il s’est avéré qu’il s’agissait simplement du chargement d’un bateau transportant des munitions de fusils de chasse, parmi lesquelles se trouvait une ceinture d’explosifs non chargée. L’enquête se poursuit dans cette affaire également. À Ras Beyrouth, vingt paquets de TNT dont le poids a été estimé à quelque 25 kilogrammes ont été repérés dans un appartement vide d’un ancien bâtiment de la rue Makhoul.

Le Sud n’a pas été épargné non plus. Des fusées ont été découvertes sur l’autoroute de Saksakiyé dans la région du Zahrani vers 13h, samedi. Elles ont été examinées par des experts militaires. Par ailleurs, dans une canalisation d’eau sur la route allant de Baïssariyé à Sarafand, huit lance-grenades B7, et cinq grenades enveloppées de nylon et en bon état ont été trouvées par un homme qui récoltait des plantes en bordure de l’autoroute. Une équipe du département de génie de l’armée a entrepris de les déplacer vers un lieu plus sûr. Enfin, des rumeurs sur la présence d’un colis piégé à Antélias ont poussé l’armée à boucler cette région, mais les soupçons des habitants ayant donné l’alerte ne se sont pas confirmés.

Source : L'Orient Le Jour